samedi

Je cherche un chez moi..entre nulle part et ce béton sali.

Eclaire-le
Petit electron, atomisé
Qui cours apres ses reves, noircis
S’essoufle
Puise dans ce qu’il reste de joli dans son passé
Pour une fois une simplicité secretement enviée
Je m’echappe
Pupille dilatée parée
Regard noir, grain éclaté
Entre deux prises de conscience je souris
Cherche un chez moi, entre nulle part et ce béton sali
Peu importe.
Je crois bien que je pourrais crever ici


vendredi

Sois pas conne et casse toi..


Je prends mes ovaires. Et je quitte la table.

Vraiment, que demander de plus ?
« Elles commencent à nous les briser ces meufs, elles ont le droit de vote, on va pas en plus leur donner de la crédibilité !
« Hein ? Mais tu trouves pas que vous l’avez, la parité et l’égalité en 2011 ??  T’exagère quand même ! »
« Fallait tenter sa chance, vous êtes cons, fallait voter Ségolène si vous êtes si féministes ! »
« Elles ont déjà 6 mois de congés maternité, elles demandent quoi en plus ? Moi je les ai pas les 6 mois de vacances hein! »
« Une bonasse aux gros seins embauchée plutôt que la moche, bin c’est normal, toi aussi tu serais patron, tu choisirais la belle, question de « sociabilité », c’est la jalousie qui te fait parler ! »
« De mes potes, aucune fille ne fait la cuisine, c’est bien que les idées changent ! »
« Un couple ou les taches sont partagées : elle l’a dressé ! »

C’est la que je me lève, et que je quitte la table.
Et pendant cette jolie scène, on peut observer que les hommes sont assis et attendent la suite, et les femmes débarrassent.

Je n’aurais pas d’arguments autre que la pure bassesse, décrire des schémas de vie qui m’entourent, de ceux la même qui me rétorquent ce genre d’exemple puants.
Je vous dis merde.
La femme est donc une royale pintade, elle a tellement pas d’idées sur le monde extérieur, la politique que ca serait plus raisonnable pour elle de voter pour une « semblable », juste parce qu’elle aussi met des tampax.
Ah oui c’est vrai j’oubliais, quand une moche parle d’une bonnasse, elle est jalouse, bin oui, c’est bien connu, on a toute envie d’être des sujets de fantasmes pour mecs frustrés, a quoi pourrait on aspirer d’autres au travail, voyons ?
Tu te rends comptes ? Depuis des siècles on mentionne pas l’inintérêt ambiant de l’homme pour la cuisine, par contre quand les filles le font depuis 5ans, ca vaut tous les scandales d’une société qui perd ses repères, tu te rends COMPTE ? ELLES FONT PAS LA CUISINE ! HAAAAAN !
L’envie d’être a égalité rime forcement avec du dressage, l’esprit est ouvert par ici, y’a pas a dire.

Et puis tant qu’on y est, je vais caricaturer moi aussi, toi et ta bite tu te sentirais capable de planter un clou ou alors t’es une tapette ? Ou peut être même de vider le lave vaisselle, ou de fourrer ton nez dans le panier a linge ou il faut te faire un schéma d’où ca se trouve dans la maison?
Je suis pas vraiment partisane de la reproduction de l’être humain mais puisque t’en parles, essaye de te faire engrosser, de sortir un chiard de 4kilos de ton utérus et on reparlera de vacances, on reparlera aussi du jour ou tu t’es fait bobo et qu’on en a entendu parler pendant 5mois.
Qui te fait a bouffer, débarrasse ton assiette, et nettoie la merde derrière toi depuis 30 ans, qui fait ta paperasse, qui a torché tes gosses et leur a appris à se démerder.
Ca doit être le chien.

Mais comme je suis lasse de ce genre de discours, je me suis simplement levée et j’ai quitté la table. 







mercredi

Parle à ton cul? (ndlr)

Mon cœur est assez gros, merci.
Mes bras ne sont pas assez long, sorry.
Mon cerveau n’est pas assez bien rangé, non plus.
Mon cul est déjà bien assez plein, merci pour lui.
Remballe tes angoisses, vois tu, à haute voix c’est plutôt stérile.
J’pourrais rivaliser, pourtant je me tais, c’est moche non?
Retrouve cette once de fierté, ca en devient ridicule.
Garde tes frustrations, j’ai les dents du fond qui se noient déjà dedans.
Epargne moi ces putains de points d’interrogations, j’ai juste envie de te les faire bouffer.
T’es fatigué ? T’es pas bien ? Tu sais pas ? T’as pleuré ?Ah Tu sais ? Ta vie te convient pas ? T’as bu ? T’es stressé ?  T’es déçu, pressé ou préoccupé ? Tu veux ? T’as oublié ?Tu veux pas ? Te consoler ?
Oui, creuses encore un peu plus, ca t’empêchera de dégouliner.
Prends toi par la main et casse toi, démerde toi.
Et puis remets le joli habit du déni et va frapper à la porte d’a coté.
J’pourrais peut être enfin te remercier de m’avoir demandé comment ca allait.



Tout n'est qu'histoire de ballerines, you know.